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Stalingrad

Numéro d’inventaire :
2019.58.112
Date(s) :
1943
Technique(s) :
Dessin à l'aquarelle, plume et encre noire, gouache, crayon de couleur et crayon graphite sur papier collé en plein sur un papier millimétré avec courbes dessinées à la plume et encre noire et rouge
Dimensions :
Hauteur en m. : 0,238 ; Largeur en m. : 0,31 ; Hauteur avec support en m. : 0,243 ; Largeur avec support en m. : 0,32
Lieu de création :
France

Emplacement : h d
Description : Gouache
Transcription : J.D. 43


Emplacement : b g
Description : Plume et encre noire
Transcription : Jean Delpech


Emplacement : b d
Description : Gouache
Transcription : STALINGRAD


Emplacement : Verso
Description : Plume et encre noire : papier de remploi montrant des courbes


La bataille de Stalingrad se déroule entre le 17 juillet 1942 et le 2 février 1943. À l’origine, Stalingrad n’est qu’un objectif secondaire pour les Allemands, mais la prise de la ville s’impose progressivement à Hitler qui en fait un enjeu stratégique et idéologique fort. Stalingrad abrite des usines de production d’armement et constitue un noeud de communication pour le ravitaillement soviétique du nord au sud de la Volga. La bataille se termine par une victoire des Soviétiques au prix d’un bilan humain très lourd, parmi lequel de nombreuses victimes civiles, et de la destruction quasi complète de la ville. Dans ce dessin foisonnant de détails, Jean Delpech restitue le caractère urbain de la bataille. Les soldats se battent au milieu des gravats et des ruines, parmi des immeubles éventrés ou effondrés, dans le désordre et le chaos. Les chars sont engagés à proximité des objectifs à atteindre, devenant vulnérables aux engins explosifs et aux fusils antichars. Ainsi, blindés et canons antichars se font face à quelques mètres seulement les uns des autres. Les soldats utilisent le moindre pan de mur encore debout pour s’abriter. Delpech donne à voir un amoncellement de matériaux divers permettant à un groupe de soldats de se cacher, renforçant ainsi l’aspect chaotique de cette bataille dans une ville en feu. Au premier plan, l’armée allemande semble partir à l’assaut sous une pluie de feu matérialisée par les traînées blanches des tirs des canons. Pour documenter son oeuvre, l’artiste s’est appuyé sur la presse illustrée et les actualités diffusées à Paris pendant le déroulement des combats. Il « fictionnalise » la bataille, ajoutant quelques bulbes au sommet des bâtiments afin de resituer le combat en Russie. Ce n’est pas l’exactitude de la représentation que recherche ici l’artiste, mais la retranscription du mouvement soutenu par un trait dynamique. Par sa composition qui focalise le regard sur le bâtiment central, unique point de fuite, et la concentration des principaux faits au milieu de la feuille, l’artiste a su restituer le rythme de cette bataille.
Boudou-Reuzé Hélène, Desserrières Laëtitia, Jean Delpech, l’œuvre de guerre. Dessins et gravures du musée de l’Armée, Paris, musée de l’Armée / In Fine, 2022

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