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Les Usines de guerres les plus secrètes n'échappaient point aux chasseurs-bombardiers

Numéro d’inventaire :
20929-306
Date(s) :
1945
Technique(s) :
Dessin à l'encre noire passée au pinceau, crayons de couleur, rehauts de gouache et stylo bleu sur papier vélin
Dimensions :
Hauteur en m. : 0,502 ; Largeur en m. : 0,65
Lieu de création :
Allemagne

Emplacement : b g
Description : Encre noire
Transcription : Campagned'Allemagne/1945 Les usines de guerre les plus secrètes/n'échappaient point aux chasseurs-bombardiers


Emplacement : b g
Description : Encre noire
Transcription : J. DELPECH/1945

Ce dessin, exécuté en 1945, appartient à un ensemble d’œuvres de grand format que Delpech conçoit après s’être rendu en Allemagne comme correspondant de guerre. À son retour, il compose une série relative à la campagne de 1945, s’inspirant à la fois de ses dessins pris sur le vif au cours de son reportage, ainsi que de ses lectures et informations tirées de la presse et de la radio. L’œuvre montre une usine semi-souterraine, détruite par les bombardements. Au premier plan, un entonnoir causé par une bombe laisse deviner des étages en sous-sol. La façade éventrée permet de voir qu’il s’agit d’une usine d’aviation avec ses ateliers de construction de moteurs : on identifie clairement des moteurs à pistons de type Jumo pour bombardiers moyens, et, sur la droite, un moteur à réaction Junkers Jumo 004, équipant notamment les avions Messerschmitt Me 262. Sur le côté gauche, l’entrée d’un tunnel dans la roche est visible. À l’arrière-plan, des baraquements cernés de barbelés et l’entrée d’un autre souterrain laissent penser que Delpech a représenté un camp de prisonniers, réquisitionnés pour le travail dans les usines souterraines. L’identification du site figuré reste ouverte. Les paysages de collines et de forêts rapprochent cette œuvre des dessins montrant le camp de Vaihingen (inv. 2019.58.33 et 2019.58.34). Le camp ouvre ses portes en 1944, dans le cadre d’un programme secret connu sous le nom de Stoffel, visant à relocaliser la fabrication d’avions Messerschmitt dans des usines souterraines. Les déportés servent de main-d’œuvre pour servir l’effort de guerre du Troisième Reich. Cependant, les travaux sont interrompus en octobre 1944, après un bombardement allié qui détruit les installations. Accompagnant les troupes françaises, Delpech arrive à Vaihingen en avril 1945. S’il représente à deux reprises dans des gravures et un dessin, aujourd’hui conservé à La Contemporaine, l’intérieur du camp et les déportés, c’est ici un autre aspect, le travail forcé, qui retient son attention.
Boudou-Reuzé Hélène, Desserrières Laëtitia, Jean Delpech, l’œuvre de guerre. Dessins et gravures du musée de l’Armée, Paris, musée de l’Armée / In Fine, 2022

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