Si Delpech brille à croquer la vie quotidienne sous l’Occupation, il s’est également attaché à représenter plusieurs affrontements auxquels il n’a pas assisté. Il réalise ainsi plusieurs œuvres sur la bataille de Dunkerque, le front russe ou le débarquement en Normandie. Il représente également la guerre dans le Pacifique et notamment l’invasion de Singapour par l’armée japonaise. Pour ce faire, Jean Delpech s’attarde sur le côté humain des scènes imaginées qu’il bâtit autours d’anecdotes puisées dans les journaux ou à la radio. Ainsi par exemple, le corps d’un soldat nu dans le froid car il a été déshabillé par ses adversaires (Inv. 2019.58.112) symbolise la bataille de Stalingrad. Jean Delpech réalise aussi des œuvres purement fantasmées comme la Scène de bombardement, (Inv. 2019.58.117) et son usine d’armement imaginaire qui préfigure son goût pour la science-fiction. Ce dernier s’épanouira plus tard avec son travail pour la collection « Le Rayon fantastique », publiée chez Gallimard.